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Le quotidien Al Akhbar indique que 5 banques libanaises sont dans le viseur de la justice libanaise et seraient désormais dans l’obligation de répondre aux demandes des enquêteurs dans le cadre des procédures en cours contre les frères Salamé.
Parmi ces banques, le Crédit Libanais, la Banque Saradar, la Banque Audi, la Banque Misr Lebnan, et la Financial institution Med devront fournir des déclarations détaillées sur les comptes de Raja Salameh sur fond également de procédures parallèles en Europe. Pour rappel, les 2 frères sont soupçonnés d’avoir détourné une somme de plus de 330 thousands and thousands de {dollars} et d’avoir mené des opérations de blanchiment de ces fonds à travers un réseau de sociétés immobilières dans de nombreux pays occidentaux .
Celles-ci se retrancheraient toujours sous les procédures liées au secret bancaire en infraction pourtant aux textes. En effet, l’article 7 de la loi stipule explicitement que « les banques ne peuvent invoquer le secret professionnel prévu par la présente loi à l’égard des demandes formulées par les autorités judiciaires dans les affaires d’enrichissement illicite déposées en vertu du décret-loi n° 38 du 18 février 1953 et de la loi du 14 avril 1954.»
Pourtant si deux d’entre elles auraient fourni les déclarations liées à cette affaire à la Fee spéciale d’enquête de la Banque du Liban, organisme chapeauté par Riad Salamé lui-même, elles refuseraient de transmettre au juge Jean Tannous les paperwork nécessaires également demandés par les enquêtes français, luxembourgeois ou encore suisses qui ont procédé à la saisie des biens des 2 hommes à l’étranger.
Face aux protections accordées localement aux frères Salamé, une demande des enquêteurs étrangers vise à débloquer les procédures en formant une mission commune pour aider les autorités judiciaires locales. Cette mission commune dépendrait cependant du bon vouloir du procureur de la république, le juge Ghassan Oweidan, proche comme Riad Salamé de l’ancien premier ministre Saad Hariri et qui l’avait protégé jusque là.
Cependant, le procureur de la république fait aussi l’objet de pressions étrangères, l’ayant obligé de transmettre aux banques locales une nouvelle demande soulignant que les banques sont tenues de remettre des déclarations au ministère public, sans passer par l’Autorité spéciale d’enquête.
En cas d’abstention de délivrer ces déclarations rapidement, le procureur a préciser qu’il y aurait une “procédure opérationnelle exécutive” pour obtenir ces données qui pourrait amener à d’importantes conséquences tant localement qu’au niveau worldwide pour les banques libanaises et leurs dirigeants.
Ces établissements ainsi que leurs dirigeants pourraient être ainsi accusés à leur tour d’entrave à la justice et même de participation à des détournement de fonds publics, contribution au processus de blanchiment d’argent et dissimulation de preuves liées aux enquêtes, amenant à des procédures de saisie et de gel des avoirs appartenant aux banques, aux actionnaires et aux dirigeants.
Les dirigeants de ces banques se seraient montrés inquiets face aux procédures lancées en Europe, notamment parce que celles-ci devront se poursuivre.
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